Pascale, la dengue est effectivement en train de disparaître, il y a eu moins d'une vingtaine de cas enregistrés dans les dernières 24 heures, le risque devient désormais négligeable.
Tu l'as vu (
Cap-vert.tv), il y a eu des campagnes de nettoyage, on a même abattu des maisons abandonnées pour éviter que n'y prolifèrent les fameux moustiques aegis aegypti, vecteurs de la maladie.
C'est sur Santiago (et principalement à Praia) que les cas ont été les plus nombreux. Même si vous passez sur cette île, le risque est aujourd'hui très faible. En cas de pépin, l'hôpital de la capitale est désormais suffisamment doté, différents pays et l'OMS ont envoyé du matériel.
La dengue qui a sévi dans l'archipel était de type 3 : dans l'écrasante majorité des cas, la guérison a été spontanée et définitive, après quelques jours de fièvre et de fortes migraines. Il faut néanmoins consulter un médecin, c'est indispensable. L'aspirine est à proscrire (se rabattre sur le paracétamol) et il est conseillé de boire beaucoup. Dans moins d'1% des cas, la dengue a été accompagnée de fièvre hémorragique, l'hospitalisation est alors inévitable.
Pour se protéger, le mieux est de se munir de répulsif anti-moustiques, en le passant toutes les 3-4 heures aux parties du corps les plus exposées: chevilles, nuque, avant-bas.
Mais je le répète, l'alerte est passée, il n'y a vraiment plus de quoi avoir peur. Au plus fort de l'épidémie au début du mois de novembre, j'étais à Praia et dans l'intérieur de l'île de Santiago, il n'y avait pas de panique, il y a eu une grosse volonté de riposter et de ne pas se laisser dépasser par la maladie.