S'il y a bien quelque chose qui peut contrarier l'unité africaine, c'est la persistence, entre autres, de systèmes comme la Françafrique que tu dénonçais.
Avec des présidents-dictateurs mis en place par la France ou soutenus par d'autres puissances économiques, l'unité africaine ne sera rien d'autre qu'un voeu pieux impossible à réaliser : elle n'est souhaitée que par les africains eux-mêmes (et encore, pas tous), certainement pas par les européens, américains ou chinois.
Et donc, tant qu'on votera en France (ou en Europe) pour des gens qui sont capables de mépriser autant les africains (discours de Dakar) et dont les vacances sont luxueusement payées par d'autres qui continuent d'exploiter économiquement et socialement le continent noir, l'unité africaine pourra se brosser...
Je reproduis ici une partie du discours prononcé par Sarkozy à Dakar, l'un des discours les plus méprisants et les plus inepts jamais entendus :
"Le drame de l?Afrique, c?est que l?homme africain n?est pas assez entré dans l?histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l?idéal de vie est d?être en harmonie avec la nature, ne connaît que l?éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.
Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n?y a de place ni pour l?aventure humaine, ni pour l?idée de progrès.
Dans cet univers où la nature commande tout, l?homme échappe à l?angoisse de l?histoire qui tenaille l?homme moderne mais l?homme reste immobile au milieu d?un ordre immuable ou tout semble être écrit d?avance.
Jamais l?homme ne s?élance vers l?avenir. Jamais il ne lui vient à l?idée de sortir de la répétition pour s?inventer un destin.
Le problème de l?Afrique et permettez à un ami de l?Afrique de le dire, il est là. Le défi de l?Afrique, c?est d?entrer davantage dans l?histoire. C?est de puiser en elle l?énergie, la force, l?envie, la volonté d?écouter et d?épouser sa propre histoire.
Le problème de l?Afrique, c?est de cesser de toujours répéter, de toujours ressasser, de se libérer du mythe de l?éternel retour, c?est de prendre conscience que l?âge d?or qu?elle ne cesse de regretter, ne reviendra pas pour la raison qu?il n?a jamais existé.
Le problème de l?Afrique, c?est qu?elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l?enfance.
Le problème de l?Afrique, c?est que trop souvent elle juge le présent par rapport à une pureté des origines totalement imaginaire et que personne ne peut espérer ressusciter.
Le problème de l?Afrique, ce n?est pas de s?inventer un passé plus ou moins mythique pour s?aider à supporter le présent mais de s?inventer un avenir avec des moyens qui lui soient propres."
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